Groupe Publicis : Télétravail, triste constat après des mois de réunions !
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L’équipe aux ressources humaines a été consolidée par un cabinet juridique et pourtant nous observons toujours, malgré nos rappels que les conditions prévues par le Code du travail pour les négociations d’accords groupe/entreprises ne respectent pas les principes de base (absence de calendrier, absence d’accès aux informations, absence de suivi écrit ou de compte rendu des négociations, temps de réunions imposés et fragmentés d’une heure seulement par semaine en fonction des disponibilités).
Dans de nombreuses entités du groupe, nous constatons des restructurations : PSE (plan de sauvegarde de l’emploi), RCC (rupture conventionnelle collective), déménagement.
Un phénomène qui est chronique dans le groupe et avec le télétravail, il prend de l’ampleur.
À présent, c’est la question du flex-office, de la restauration collective et des surfaces qui pourraient rapidement être dans la ligne de mire de la direction du groupe.
Les conséquences ? régressions des droits sociaux, condition de travail dégradées pour les salarié.e.s.
L’accord télétravail serait à durée déterminée de 12 mois.
Cette expérimentation appellera donc des modifications en fonction des constats encore faudrait-il que Publicis transmette des informations précises sur la situation dans le groupe avec des indicateurs. À ce jour les syndicats signeront un chèque en blanc car rien n’est prévu pour analyser cette expérience de 12 mois.
Cette expérimentation permettra à Publicis d’optimiser ces sociétés mais pour Info’Com-CGT l’enjeu c’est de garantir, protéger, communiquer, vérifier et accompagner les salarié·e·s.
À défaut d’un droit de contrôle et de suivi le télétravail laissé à la seule gestion de l’employeur, sans l’intervention des CSE, deviendra un nouvel outil de chantage ou de pression.
Les ordonnances Macron ont donné la possibilité à Publicis de signer des accords groupe/entreprises moins-disant que les textes en vigueur, ce qui place systématiquement le progrès social à l’arrière-plan des négociations.
À ce stade, l’accord est plus contraignant que les textes sur le télétravail alors qu’il pourrait créer de nouveaux droits. La réponse du DRH est sans ambiguïté, le groupe ne veut pas créer de droits pour les salariés ou les instances.
L’accord voudrait plutôt, comme la loi Macron le lui permet à présent, contraindre les salariés en général et donner des droits au cas par cas. Aucun attrait pour les salarié·e·s seniors, juniors et les futur·e·s candidat·e·s.
Pour Info’Com-CGT, l’application du droit à l’ensemble des salarié·e.s et l’égalité de traitement restent des enjeux majeurs, l’option du traitement au cas par cas ne ferait qu’aggraver des injustices dans les entreprises du groupe.
Info’Com-CGT revendique une égalité de traitement, des avancées réelles sociales pour les femmes, les personnes en situation de handicap et un droit de contrôle et de vérification sur la bonne application de ces nouvelles règles. Pour Info’Com-CGT, Publicis aura du mal à renoncer à toute participation sur les frais et la prime d’installation à moins de risquer de faire fuir les futures générations.
Pour Info’Com-CGT, le principe du droit dérogatoire est un danger pour les salarié.e.s qu’il faut écarter avec des critères objectifs et un droit de contrôle et de recours.
Les organisations syndicales n’ont pas reçu le document écrit qui doit attester des engagements pris à date. L’équipe rh se dit débordée.
Pour Info’Com-CGT, il est urgent que les organisations syndicales puissent exercer pleinement leur rôle dans le but de défendre au mieux les intérêts et les conditions de travail des salarié.e.s.